Ce sont toujours les mêmes vieilles recettes qui sont utilisées !
Lors de la présentation des comptes du troisième trimestre, devant les élus du CSE de Natixis, Nicolas Namias, pour sa première prestation en tant que directeur général, peu intéressé par les questions et déclarations syndicales, a fortement proclamé qu’il n’était pas disposé à discuter du passé et que seul l’avenir lui importait !
Belle formule de rhétorique ! Au service de la stratégie de communication de la « nouvelle direction », tant les résultats des actions passées de « l’ancienne direction » de Natixis sont peu glorieux !
Mais nous n’oublions pas le passé. Nous avons une boussole : la défense des intérêts des salariés sur le long terme.
Le précédent plan de réduction des coûts – autrement dénommé – « plan d’efficacité opérationnelle » (TEO) a « bien fonctionné » … pour les actionnaires (des milliards d’euros de dividendes ont été versés) !
Des millions d’euros d’économies ont été réalisées. Comment ? Et bien notamment en créant une succursale à Porto pour y délocaliser une partie de plus en plus importante des activités informatiques (projet Atlas) en surfant sur des salaires et cotisations sociales largement plus faibles qu’en France; en transférant plusieurs milliers de salariés vers des entités au statut social moins disant (projet Smith); …
Et pendant le même temps des activités hautement risquées ont été développées en Asie, des produits dérivés de plus en plus complexes ont été inventés et perfectionnés, des financements dans le domaine du gaz et pétrole de schistes aux USA ont été accordés sans soucis du long terme …
Et le résultat fut au rendez vous : des centaines de millions d’euros de pertes cumulées ! Et que l’on ne prenne pas prétexte de « la crise du covid », qui certes va avoir des conséquences sanitaires, économiques et sociales catastrophiques, mais chez Natixis (et le secteur bancaire et financier en général) le ver était dans le fruit !
Et maintenant après trois mois « d’intenses travaux et réflexions », à grand renfort de communication, Nicolas Namias annonce l’abandon des activités risquées (nous avions déjà entendu ce refrain après la crise de 2008 ) et présente un nouveau plan de réductions de coûts de 350 millions d’euros à réaliser pour revenir à une politique capitaliste normale de distributions de dividendes !
Quelle politique innovante !
Une première brique de ces futures économies sur le dos des salariés est posée : le projet Homère qui organise le transfert de l’activité de production informatique, infrastructure et sécurité de Natixis vers BPCE-IT !
La CGT met tout en oeuvre (avec l’intersyndicale CFTC -CGT – SNB – SUD – UNSA ) – pour que les salariés transférés ne soient pas perdants (voir nos différents articles sur le sujet ).