Bon le secret de polichinelle n’est plus de mise. Depuis le temps qu’on le sentait venir ; La crise sanitaire a vraisemblablement dû ouvrir une fenêtre de tir…
…Ou alors c’est lié aux attentes d’économies rapides suite à l’arrivée de notre nouveau DG (ou CEO pour les adeptes du show off).
Le rationnel comme d’habitude c’est qu’on veut gagner des sous et qu’à terme avoir nos informaticiens dans une structure externe (qui applique néanmoins de façon unilatérale la convention collective de la Banque) avec laquelle on signerait une convention d’Outsourcing cela représenterait une source d’économie.
Bien évidemment tout le reste c’est du blabla. Genre on travaillera mieux (parce qu’avant on était mauvais ?). Nos systèmes seront les mêmes (parce qu’il fallait déplacer les gens pour cela ?) Et comme on passait déjà par BPCE Achats pour minimiser les coûts d’approvisionnement …
Bref au sein de « IT Infra, Prod & Security » les équipes « Infrastructure de Production », « Security », « Management services », « IT Retail support Applicatif » et « Operational Processes » plus quelques représentants des fonctions support dédiées (soit 418 internes et 307 prestataires hors forfait) vont aller goûter l’herbe verte des pâturages de BPCE-IT sous couvert d’un transfert collectif (article L1224-1 du code du travail).
Ce ne sera pas la première fois que cet article aura été utilisé, l’objectif pour les organisations syndicales restant d’arriver à faire moins pire que pour le Projet SMITH (faire en sorte que cela ne se passe pas sur le dos des salariés, parce que cela n’a jamais été réalisé à leur avantage). La mobilisation des salariés a d’ailleurs été essentielle pour limiter la casse.
A la première lecture du document reçu, les salariés seront ventilés par petites équipes (la plus grande de l’ordre d’une douzaine de personnes mais souvent beaucoup moins) au sein de la structure BPCE-IT. Pour ce qui est de leur avenir et des postes éventuellement en doublon les grandes lignes seront discutées en aval du transfert mais l’application réelle sera à suivre postérieurement en cohérence avec l’accord signé.
Pour les impacts sociaux le minimum légal est garanti, sur le papier les socles sociaux paraissent comparables (hors mutuelle où ça coince vraiment) mais tout un chacun le sait le diable se glisse dans les détails, charge aux diverses organisations syndicales d’obtenir un transfert sans perte pour les salariés. Et de ne pas hésiter à mobiliser les salariés pour faire avancer les négociations le cas échéant ! La position officielle des deux sociétés est de vouloir négocier un accord d’adaptation et/ou de transition.
Bien évidemment la CGT reviendra vers vous tout au long du processus de négociation sans accepter les soi-disant clauses maisons (BPCE-IT) de confidentialité qui outrepassent allègrement ce qui est institué par le code du travail.