Un avis très critique du CSE, mais la direction déroule sans état d’âme …
L’avis négatif unanime des élus s’articule autour de 5 points qui sont de simple bon sens.
1) Les élus ne comptent pas se laisser enfermer dans une pseudo-consultation concernant le déconfinement à venir qui reviendrait à signer un chèque en blanc à notre Direction. Les divers éléments présentés (en sus du nombre de masques réellement fournis, du flacon de gel et des lingettes) ne couvrent qu’une période très courte de 3 semaines environ (jusqu’à fin mai) mais par construction rien au-delà puisque même les autorités sanitaires ne peuvent prédire ce qui va advenir. Donc refuser comme le fait la direction une consultation par étape est irresponsable c’est refuser de reconnaître que les élus ont droit à une information complète et non sommaire.
2) Aucune étude n’est faite, ni ne le sera, quant à la nécessité de reprendre des activités qui impliqueraient une présence physique du salariés. Une fiction nous est présentée comme quoi les managers par ruissellement détermineraient les équipes dont la présence serait « souhaitable ». Mais c’est du pipeau ! L’objectif est déjà annoncé avant même cette étude. Tout le monde hors exception reviendra par rotation à l’horizon du mois de juin (et certains dès le 02/06) et la responsabilité du retour pèsera sur le manager de proximité. Le Travail à Distance a bien fonctionné, pourrait encore le faire même à long terme mais Natixis décide dogmatiquement de ne pas tenir compte des préconisations gouvernementales.
3) Les élus refusent l’inscription au règlement intérieur de règles de vie commune concernant la prise en compte de la crise sanitaire. Cela n’apporte rien à la faculté des managers de faire respecter ces dîtes règles alors que dans le même temps cela permet à notre Direction de partager la responsabilité si un salarié venait à être contaminé sur son lieu de travail. Etant tombé malade le salarié pourrait en plus être sanctionné !!!
4) Abandon pur et simple de toute référence à un quelconque volontariat.
5) Aucune prise en compte des risques organisationnels et/ou psychosociaux. Donc à part une vague remarque comme quoi la hiérarchie serait particulièrement bienveillante et compréhensive aucun bilan ne sera effectué à court terme. Et il ne sera pas donner la possibilité de rendre compte d’un éventuel désaccord auprès d’un tiers quel qu’il soit. Les IRP restant le derniers recours.