La direction veut économiser sur le statut social des salariés de Natixis transférés chez BPCE.
Pourquoi, alors que le projet Smith a été annoncé en septembre et que les DRH connaissent très bien le sujet des transferts de personnels (hélas …), a-t-il fallu attendre fin décembre pour obtenir la rédaction d’un premier projet d’accord anticipé d’adaptation avec quelques premiers thèmes ?
Parce que la direction joue la montre ! Et espère s’acheminer doucement vers un chantage à la signature fin mars 2019 ! La CGT a alerté depuis le mois d’octobre 2018 sur ce point.
Pourquoi, alors que les demandes des salariés transférés sont claires, nettes et précises – maintien de l’ensemble des éléments de rémunération et autres éléments du socle social de Natixis – la direction présente-t-elle dans son projet transmis fin décembre, un accord d’adaptation qui entérine l’extinction de certains droits (complément familial, frais de garde d’enfants, chèques vacances…) ?
Parce que la direction veut faire disparaître tous ces éléments du statut social de Natixis SA qui ne sont pas liés directement au travail effectué, pour les salariés transférés aujourd’hui, et pour ceux qui le seront demain ! On comprend mieux également, pourquoi ceux-ci ne sont toujours pas intégrés dans les accords des filiales BPCE Assurances et BPCE APS !
Tout cela c’est sans doute « trop social » aux yeux de la direction générale ! Pas assez « moderne » ! Trop « acquis sociaux français de 1945 » pour le bien être des actionnaires et du cours de bourse d’une entreprise internationale !
Lamentable ! Qu’il ait fallu des heures et des heures de discussions pour arriver à une proposition qui fige les droits acquis au 31 mars 2019, mais plus aucun nouveau droit ouvert pour les enfants nés après cette date !
Il n’est pas possible d’en rester là !
La première journée de grève et rassemblement du 3 décembre 2018, n’a visiblement pas suffi à faire entendre raison à Messieurs Laurent Mignon et François Riahi !
Une assemblée générale des salariés du centre Eurotitres à Caen, avec les organisations syndicales du site (CGT, CFTC et UNSA) a eu lieu lundi 7 janvier. Plusieurs décisions ont été prises :
– Appel à la grève le vendredi 11 janvier 2019;
– Nouvelle assemblée le mardi 15 janvier, pour faire le compte rendu de la réunion de négociations du lundi 14 janvier;
– Signature d’une pétition demandant l’harmonisation par le haut des statuts Natixis et BPCE.
L’ensemble des organisations syndicales doivent maintenant s’unir non seulement à Caen, mais aussi à Paris, Reims, Nantes … et organiser des actions communes de grève pour obtenir satisfaction sur les revendications des salariés ! Maintenant, avant qu’il ne soit trop tard !