A la tête de BPCE depuis le début de l’été, Laurent Mignon poursuit son meccano financier au sein du groupe.
Après avoir fait voter le démantèlement du Crédit Foncier, la délocalisation d’une partie de l’informatique au Portugal (projet Atlas), la cession de toute une activité à ODDO, c’est au tour des Services Financiers Spécialisés (hors paiements et Coficiné) de faire les frais de ce jeu de Monopoly.
Le conseil d’administration de Natixis et le conseil de surveillance de BPCE ont décidé le transfert des activités d’affacturage (filiale Natixis Factor), de cautions et garanties (filiale CEGC), de crédit-bail (filiale Natixis Lease), de crédit à la consommation (filiale Natixis Financement) et de titres (service Eurotitres de Natixis SA), ainsi que les fonctions supports associées, à BPCE, pour un montant de 2,7 Milliards.
Les dirigeants du groupe en profitent pour augmenter les objectifs de toutes les entités, ce qui accentuera la pression sur plus de 110 000 salariés, y compris sur leurs conditions de travail.
Toutes les entreprises du groupe feront les frais de la voracité des dirigeants du groupe et de leurs actionnaires qui au passage pourraient se voir attribuer 1,5 milliard d’euros de dividendes exceptionnels.
Dans la banque de détail, les objectifs commerciaux vont s’intensifier pour permettre de dégager les 2,7 milliards de l’opération et les fermetures d’agences et de services risquent de s’accélérer au détriment des salariés qui, par leurs compétences, font la force du groupe, mais aussi au détriment des clients et des sociétaires.
De nombreuses questions restent en suspens, dont l’avenir des 2700 salariés transférés, de leurs emplois, mais aussi de leur statut.
La CGT s’oppose à toute détérioration de la qualité de service à la clientèle, à laquelle tous les employés du groupe sont attachés.
La CGT refusera toute casse sociale et mettra tout en œuvre pour qu’aucun salarié ne se retrouve au bord du chemin alors que les résultats n’ont jamais été aussi bons.
Communiqué CGT 13 09 2018