Laurent Mignon (directeur général de Natixis) mise tout sur « les premiers de cordée » !
Nous apprenons à la lecture d’un article des Echos d’intéressantes informations sur les plus hautes rémunérations variables attribuées chez Natixis :
« Au sein des banques françaises, tout le monde n’a pas été traité à la même enseigne en 2017. Les salariés les mieux rémunérés – à plus de 500.000 euros ou qui engagent le bilan de la banque (« material risk takers ») – de Société Générale et BNP Paribas ont vu en moyenne leur bonus baisser. Au sein de Natixis, en revanche, la tendance est à la hausse.
En cause, les performances financières de la banque d’investissement – métier qui concentre le gros des troupes – n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes. Société Générale a ainsi réduit de 14,6 % son enveloppe de bonus dédiée à ces banquiers sensibles (805 recensés l’an dernier), pour la porter à 205 millions d’euros. En moyenne, ces derniers ont ainsi vu leur variable tronqué d’environ 20 %, à 255.000 euros. Les activités de marché et de financement du groupe dirigé par Frédéric Oudéa ont ralenti l’an dernier, le groupe mettant en avant la faible volatilité des marchés.
Les banquiers de BNP Paribas (1.422 recensés) ont été moins affectés. Les activités de marché, principal pôle de revenus de la banque d’investissement, ont pâti d’un contexte défavorable au deuxième trimestre, mais la banque d’affaires a affiché de bons résultats. Ainsi, les salariés de la première BFI française enregistrent un recul d’un peu plus de 6 % de leur bonus moyen, à environ 312.600 euros. La banque leur avait affecté une enveloppe de 444,6 millions d’euros. Leur rémunération totale moyenne, fixe compris, précise le groupe, ne recule, elle, que de 3 % en 2017 par rapport à 2016.
Des bonus moyens plus élevés qu’à Wall Street
Chez Natixis (321 salariés recensés), à l’inverse, les bonus moyens s’affichent en hausse de plus de 11 %, à 313.900 euros environ, l’enveloppe globale de la banque avoisinant les 101 millions d’euros.
Sur l’année 2017, le groupe dirigé par Laurent Mignon peut se targuer d’une hausse de 6 % des revenus issus de ses activités de taux, de plus de 21 % dans les métiers actions… Et de plus de 47 % en fusions-acquisitions.
Contrairement aux idées reçues, les rémunérations variables s’avèrent plus élevées qu’à Wall Street. Les banques européennes se plaignent pourtant du plafonnement des bonus, qui leur interdit d’attribuer des variables supérieurs au double des salaires fixes. Mais d’après les chiffres de l’Etat de New York, les bonus ont atteint 184.220 dollars l’an dernier (soit 153.530 euros en fin d’année). C’est moins qu’en Europe en général, et en France en particulier. »
La banque à deux vitesses cela suffit !
Et pendant ce temps, la grande majorité des salariés de Natixis et ses filiales subissent la baisse de leur pouvoir d’achat et 590 salariés ont une rémunération annuelle brute inférieure à 25 000 euros au 31 12 2017 !